Tiennou Le blog

Cinéma

L'Empire ne cessera jamais

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Aïeronne Manne

Vu le film de L'homme de fer. Rien à dire. Le plat est bon et servi chaud.
Bien sûr il serait possible de s'apitoyer devant la vanité de l'objet ou sur sa curieuse construction scénaristique. Mais ce serait prendre le film pour ce qu'il n'est pas.
Alors voilà, nous avons les Ch'tis, les Américains offrent Iron Man. Si tu aimes le cinéma populaire, choisis ton camp, camarade.

Et ce choix ne me plaît pas.
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Who can stop ... ?

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Beyond my control

tadada
Je regarde la bande-annonce et je souris bêtement.
Je sais que l'ensemble du film marche, d'un point de vue commercial, sur cette nostalgie.
Et je m'en moque, je continue à sourire bêtement.
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J'adore



Con comme la Lune, mais formidable.
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Fake

fake
F as Fake est un documentaire / documenteur d'Orson Welles. Je ne l'avais pas revu depuis des années et le revoir aujourd'hui m'a mis une belle claque dans la figure.

Le film a trois volets qui se mélangent et finissent par se répondre. Le premier porte sur Elmyr de Hory, et sur sa vie de faussaire, le second sur le biographe du faussaire, Clifford Irving, qui fut notamment l'auteur scandaleux d'une fausse autobiographie d'Howard Hugues (cette dernière aurait peut-être été une des multiples causes du Watergate, mais c'est une autre histoire). Enfin il y un dernier volet qui présente Welles lui-même, immense, à tous les sens du mot.
Bien sûr le film a particulièrement vieilli (ah ! ces chemises) mais comporte des moments de perfection formelle absolument sidérant. Le montage seul est bluffant, que ce soit par les confrontations d'images, les séquences multiples qui se croisent et finissent par fusionner.

Est-ce que j'ai dit que le tout était d'une intelligence précieuse ?

Et puis il y a ce moment, d'une grâce sans fin et et beauté pure.

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Waking Life

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Le film de Richard Linklater, immortel réalisateur de School of Rock Scanner Darkly, est réédité dans une pauvre, une très pauvre édition DVD opportuniste. Pas de bonus, même pas la bande-annonce du film, c'est dire !
Le film utilise la même technique que Scanner Darkly, le rotoscoping, mais sa vous le savez déjà.
Le personnage central arrive dans une métropole qui ressemble fort à Los Angeles. Il se promène, croise des gens. Il rêve aussi. Et voilà notre rêveur allant de rencontres en rencontres. Chacun lui parle de la vie, lui parle philosophie. Là se situe le véritable pari du film, au-delà de sa forme. Il s'agit d'un film qui évacue la narration (il n'y a aucune intrigue) au profit de la juxtaposition entre ces multiples discours et une poésie onirique belle et lente.
Est-ce que c'est ennuyant ? Oui, parfois ! Mais d'un ennui qui reste toujours proche d'une sorte de fascination pour l'objet filmique qui se déploie devant nous.

Et puis un film qui contient de vrais morceaux de P. K. Dick (avec un interrupteur !) mérite toujours le détour, non ?

Le site officiel.
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The host

Hyun-seo
The Host correspond tellement au genre de films que j'aime que j'hésite presque à en parler. Coréen, réalisé par Joon-ho Bong, il raconte l'attaque d'un monstre aquatique, conséquence contre-nature de l'accumulation de déchets toxiques dans la région de Séoul. La banalité du propos (et sa tonalité godzillatesque) est largement dépassée par l'efficacité de la mise en scène, qui a le mérite de faire d'authentiques et intelligentes propositions visuelles.

Le monstre attaque, donc, et enlève la petite Hyun-seo. Incapables de se faire entendre des autorités, les membres de sa famille vont partir à sa recherche. Et non je n'en dirai pas plus parce que le cinéma ce n'est pas fait pour être raconté.

Là où le film m'a emballé, c'est dans le traitement des personnages principaux. Le parallèle peut être fait avec La Guerre des Mondes de Spielberg. Là aussi les personnages sont des déclassés. Mais là où les américains se contentaient rapidement de faire de Tom Cruise le héros - solaire - de rigueur, Joon-ho Bong fait de son quatuor pathétique à la recherche d'une petite fille perdue le support d'un discret discours politique et social.

En un mot, le film de genre dans toute sa splendeur : aussi jouissif dans ses moments de violence que séditieux dans son propos.

ps.: tiens, le Gino parle de moi dans son blog. Va falloir me mettre au boulot.
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Jusqu'au bout du rêve

Rocky Balboa est un bon film. Je pourrais tourner autour du pot pendant des lustres que cela ne changerait rien. Le père Sly réussit ce que je n'aurais jamais osé imaginer : un film sur la boxe sensible et intelligent. Sensible parce qu'il interprète de nouveau Rocky tel qu'il aurait toujours dû être, avec une démarche lourde, une élocution hésitante et un coeur immense qui lui permet de se réaliser quand il est sur le ring. Intelligent parce qu'il n'ignore aucun des aspects casse-gueule du projet pour les confronter et les surmonter.

Quel que soit le niveau sur lequel on se place, le film est d'une grande cohérence. Il est un dernier round, un ultime combat, pour l'honneur et pour se sentir vivant. Dans ce combat la star déchue et son personnage fusionnent comme jamais. Toutes les citations des films précédents sont là. Mais elles ne sont pas gratuites ou fortuites. Il suffit de regarder les dernières images pour le comprendre.

Rocky avait donné sa chance à son géniteur. Il en avait fait la star des années quatre-vingts. Ce serait chouette qu'il lui permette, cette fois, une fin de carrière éblouissante.

Et ça me donne envie de revoir Copland.
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Le Gino avait raison

Mon dieu, mon dieu, je n'arrête pas de voir des films ces temps-ci...

Les Fils de l'homme est en tout point remarquable. Une science-fiction aussi fine qu'intelligente, un casting parfait et une mise en scène... Une mise en scène d'une efficacité et d'une subtilité rare. Le nombre de plans séquences, pertinents et maîtrisés, a de quoi laisser sans voix. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu envie de revoir certaines scènes dès la fin du film !
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Corinthiens 13:12

Voilà, c'est fait : j'ai vu Scanner Darkly. Le film est une réussite évidente à partir du moment où l'on accepte l'intransigeance de la démarche: faire une adaptation fidèle en cherchant une forme qui puisse convenir au projet. Le roman a été allégé, l'intrigue simplifiée. Pourtant la lettre est présente, ce qui satisfait largement le dickien exigeant.

Le rotoscoping permet cette recréation d'une réalité, la mise en place d'une forme hybride entre le film et le livre. Et cela fonctionne. Visuellement le film est très beau, toujours surprenant.

Bien sûr, ce n'est pas le chef-d'oeuvre que l'on espérait. Il manque peut-être le trouble profond que le livre délivre. Ou alors ma vision a été perturbée justement par ma connaissance de l'oeuvre.

Cela reste une excellente adaptation. Ce qui, l'un dans l'autre, n'est pas rien.
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Feuillade

Mon cadeau de Noël (car j'ai été un gentil garçon): le coffret des Vampires de Louis Feuillade. Je n'en suis qu'au début du feuilleton, à peine les trois premiers épisodes mais déjà la magie opère.

Donc voilà, des hommes en noir, une organisation criminelle sème la terreur sur la France et un jeune journaliste lutte farouchement pour rétablir la justice et le droit.

Que du bon...
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This Land Is Your Land

Crénom de pomme ! Alors là, je dis chapeau bas. Le travail de montage est impressionnant. Oui, oui, je suis jaloux devant la somme d'heures probablement nécessaires pour obtenir un tel résultat.




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Bond, Tiennou Bond.

Je regarde la bande annonce bluffante du prochain James Bond. Je pense au Gino qui doit prendre des notes pour son bouquin puis me dis qu'un sujet de documentaire formidable serait le travail de ces monteurs de l'ombre.

Parvenir à produire une construction dynamique, fournir une narration intéressante et provoquer l'intérêt, c'est un chouette boulot ! Parce qu'ici le jeu sur le noir et blanc, l'apparition du thème musical (tadadada ! tadada !) et l'intensité sont un sans faute.

Alors bien sûr le film peut être une daube sans nom. Mais en attendant, il me donne envie.

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Le grand incendie

J'ai enfin vu X-men 3. Je n'étais pas pressé de le voir, vu la presse de l'époque. Le film est presque un échec, avec toujours la même histoire du ramage et du plumage. On nous annonce sans cesse la venue de l'apocalypse, et puis rien ne vient. Tous les éléments qui pourraient donner des développements sympathiques tombent à plat (Ma pauvre Phoénix, qu'es-tu devenue?) et le scénario s'appuie systématique sur Wolverine pour faire avancer l'histoire.
Bilan, il faut vraiment un metteur en scène de talent pour faire d'un scénario médiocre et d'une distribution faiblarde un film réussi.

De frustration, je suis allé faire un tour chez Amazon.

Et comme je n'étais pas encore satisfait j'en ai profité pour acheter un de mes films préférés. J'ai dû le voir quatre ou cinq fois.

Juste un indice: c'est un des plus beaux films de mon monde. (Et il n'y a pas de mutants!) (Et ce n'est pas de la SF!) (Et c'est une histoire triste!) (Et c'est drôle!) (Et les vingt dernières minutes me chopent en plein vol à chaque fois!)

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Love will tear us apart

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Vu enfin Donnie Darko ! Oui, je sais que j'ai mis le temps, mais au moins comme cela je serai prêt pour le prochain film de Richard Kelly... Car le bonhomme a un sacré style et une belle ambition. L'élégance de la scène de la rentrée des classes m'a fait penser à Magnolia, dans sa manière très intelligente de figer le temps. La pertinence du scénario est bluffante. A ce titre, le final, d'une richesse émotive intense, m'a convaincu que le film nécessite d'autres visions afin d'être pleinement apprécié. Cela viendra en son temps. Pour le moment, je vais me contenter des suppléments du DVD.
En fait le problème que pose un tel film est simple : que voir après sans être déçu ?


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Face to Face

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Outre l'épatant travail de production et de casting, Batman Returns réussit à demeurer à la fois un formidable catalogue de déviances sexuelles et un récit d'enfances malheureuses. Burton étant incapable de filmer des scènes d'actions, cela sauve le tout, trahit son sujet et fait du film un classique.

Pour rester thématique, j'ai enfin vu le Memento de Christopher Nolan, qui, bien avant de faire son Batman Begins, a montré qu'il savait lui aussi faire des films tordus (dans tous les sens du terme). Et qu'il sait filmer des scènes d'action.

En un mot comme en cent, la pile de DVD à voir baisse dangereusement !

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The Man in Me

Je connaissais la version Scarface. Mais là c'est encore mieux. Le Big Lebowsky en deux minutes.



Et là, ce n'est que du bonheur ! Mince, c'est une idée que j'aurais vraiment voulu avoir !

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Save me

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Je viens de revoir Magnolia de P. T. Anderson.

Un chef-d'oeuvre. D'ailleurs c'est un de mes films préférés, ce qui prouve combien j'ai bon goût.

Objectivement je ne lui vois aucune faute, ni dans le fond ni dans la forme. Tout y est d'une remarquable intelligence et d'une sensibilité épatante. Souffrance, rédemption, mort, amour, incompréhension et pardon, tout y est... et c'est magnifique. Le scénario embrasse l'ensemble de ses personnages le temps d'un moment de crise, les coïncidences vont changer leurs vies à jamais. Les fils se multiplient, se croisent et se dénouent dans un final époustouflant.
La mise en scène est brillante, le montage imparrable, les acteurs en état de grâce.

C'est le film qui m'a rendu définitivement amoureux d'Aimee Mann.

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A Method

dinolewis
Maté le dernier Romero, Land of the Dead. Si son Zombies se trouve placé très haut dans mon panthéon personnel des films d'horreur, je dois dire que j'ai été un peu déçu. Peut-être que j'en attendais trop, que je voulais retrouver la même émotion. Certes la parabole politique est toujours présente, mais je l'ai trouvée par trop appuyée et transparente. Le tout est bien gore, même drôle mais il manque un je-ne-sais-quoi qui aurait emporté le morceau (de viande, bien sûr.)

Je vais terminer ma série de films d'horreur par Wolf Creek. Je crois que ça va être costaud (hein, Gino?)

Et puis j'ai particulièrement envie de revoir des vieux Jerry Lewis & Dean Martin.

La bonne nouvelle est que j'ai dompté ma base de donnée mysql. Il suffisait de lui mettre un gros coup de pied dans la tronche pour que tout fonctionne. Non mais !
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That's amore

bride
On connaît les films d'horreur, les films de SF, les comédies, etc. mais n'oublions pas une autre catégorie : celle des feel-good. Ce sont ces films qui vous émeuvent, vous transportent, qui, en un mot, vous font du bien. Les personnages sont attachants, la fin heureuse et quand c'est réussi, ce n'est pas niais.

Field of Dreams (Jusqu'au bout du rêve) appartient définitivement à cette catégorie. Les bons sentiments pleuvent mais on s'en moque. Tout est bon et ce n'est pas grave si on ne comprend pas trop les règles du baseball.

Quelques titres : le mètre étalon, à voir au moins une fois par an : La Vie est belle de Capra. Mais pourquoi pas aussi Amélie Poulain, Un Jour sans fin ou encore Princess Bride (My name is Iningo Montoya. You killed my father. Prepare to die) ?
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